Intervention de Karine Lebon

Séance en hémicycle du vendredi 28 octobre 2022 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2023 — Mission outre-mer (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKarine Lebon, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Je donnerai évidemment un avis favorable sur cet amendement. S'agissant du mal-logement dans nos territoires, l'écart entre les chiffres fournis par la DGOM, la direction générale des outre-mer, et ceux de la Fondation Abbé-Pierre, est très élevé. Selon la première, le nombre de mal-logés dans l'ensemble des outre-mer s'élèverait à un peu plus de 100 000 tandis que la seconde estime qu'ils seraient 110 000 uniquement à La Réunion.

C'est donc une vraie question. Le logement, c'est la clé de tout. Pendant le confinement, nous avons vu des personnes vivre à dix dans des studios. C'est honteux, cela ne peut pas continuer ainsi.

Les chiffres relatifs aux besoins constatés par la DGOM pour chaque territoire me semblent très différents de ceux qui sont remontés par l'Insee – j'avais d'ailleurs interrogé la DGOM sur ce point lors d'un entretien. Ne prenons que l'exemple de mon territoire, La Réunion. Selon l'Insee, il faudrait y construire 7 700 logements par an pour répondre à la demande tandis que la DGOM, dans le document qu'elle a transmis pour nous répondre, évoque 2 000 à 2 500 logements.

C'est un problème car faute de quantifier les besoins avec exactitude, on ne pourra pas y répondre correctement. Monsieur le ministre délégué, vous dites que l'enveloppe pourrait être réabondée. Chiche ! Faisons-le maintenant ! Témoignons dès ce soir de notre volonté de répondre à l'urgence en matière de logement dans les territoires d'outre-mer.

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